Quand plus de 18.000.000 de personnes se précipitent pour aller voir un film, n’importe qui commence à se poser un paquet de questions. Est-ce que ce film est l’œuvre de dieu ? La solution au mystère du Da vinci code sont elles enfin offertes au commun des mortels ? Des questions vachement intelligentes comme vous pouvez voir et encore j’étais sobre à ce moment là. Idiotie mise à part et vu que ce genre de scores au box office n’avait pas été égalé depuis la grande vadrouille ( ce qui fait un baille) je finis par me dire que la meilleure solution serait de faire le temps d’une séance abstinence de films violents, de comédies sentimentales ou de films coréens et de retourner me faire un film bien de chez moi. Mes vaccins anti-infections filmiques étant tout sauf à jour, j’avançais avec une certaine crainte me tordant les boyaux a chaque pas. Cela en valait-il le coup ?
Honnêtement non. Si ce film marche c’est qu’il y a bien une raison. Une des
plus simples qui soit en fait. Sans être révolutionnaire à la différence de
beaucoup d’autres productions française BIENVENUE CHEZ LES CHTIS réussit l’exploit
de ne jamais prendre le spectateur pour un con à qui l’on essayerait de vendre
une soupe indigeste. Un parti pris rafraîchissant dans le paysage du 7e
art français. Jouant sur les clichés Danny Boon les retourne les uns à la suite
des autres pour en démontrer la connerie qui s’y rattache. Sans jamais s’ériger
en donneur de leçon, il dresse un portrait sensible et simple d’une région trop
facilement pris en dérision. Le film aurait put tomber dans la caricature
malgré tout si le duo d’acteurs portant le film n’avait pas été à la hauteur.
Heureusement ce n’est pas le cas. Quand on entend Danny Boon s’attarder sur la
liste des acteurs ayant refuser le rôle de Kad Merad on se dit qu’il a eu la
plus grosse chance qui soit à ce moment là. Son duo avec Merad est ce qui fait
la force comique du film. Là où d’autres acteurs aurait appuyer à fond sur le
second degré, les deux compères la joue simple et monte en puissance avec une
parcimonie étonnante. Ce qui rend certaines de la fin du film ( la distribution
du courrier ou la visite de la fausse ville ) encore plus hilarante.
Est-ce que des défauts viennent entacher l’expérience qu’est BIENVENUE CHEZ
LES CHTIS ?. Cela me fait bizarre de le dire langue de pute que je suis
quand il s’agit de critiquer un film mais je n’ai trouvé aucun défaut flagrant
à ce film. Il ne révolutionne rien mais fonctionne à tous les étages, à la fois
simple, drôle touchant et profondément humain, on est bel et bien face à un
Ovni qui vient de se crasher sur le Box office français. Là où un film comme
Asterix enchaînent les poncifs et l’indigence d’un script vaseux, le tout noyé
dans un budget pharaonique qui a plus du servir à payer les a côtés de tournage
BIENVENUE CHEZ LES CHTIS rafraîchit par son insouciance et sa désarmante
simplicité. Ce n’est pas souvent que l’on passe un bon moment dans une salle et
que l’on n’est pas le seul. C’est aussi un des points les plus impressionnant
de ce film, le côté fédérateur qu’il a, rare sont les films qui touchent les
gens de façons large. Ici les salles sont pleines de gens de 7 a 77 ans :
les parents avec les enfants, les grands parents…Le cinéma retrouve ce côté
expérience simple et populaire qu’il perd trop souvent, la faute à une qualité
en baisse constante. Ce n’est pas le cas ici et 18.000.000 de français s’en
sont rendu compte. Comme quoi il suffit parfois juste de respecter le spectateur
et il vient en masse. Un truc tout bête que trop de producteurs négligent…
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