La théorie Gaia, le dernier roman de Maxime Chattam
avait tout pour être dans la lignée de ces 3 derniers livres. J’entends par là,
en deçà de la barre qu’ils ‘était lui-même fixé en commençant son métier d’écrivain. Sa première incursion réussi dans le monde de
la littérature fut en mettant en scène son flic à lui crée de toutes pièces et
hautement passionnant à la lecture. Trois livres vraiment bon qui laissait espérer
une suite à la hauteur. C’est ici que les goûts et les couleurs s’affrontent,
mais pour moi ce qui suivit les trois premiers livres de Maxime Chattam fut
médiocre au mieux ou juste ennuyeux au pire. Qu’en est il avec ce nouvel opus ?
Tout commence par un pitch fait pour coller la
trouille « Imaginez que des émissaires de la Commission
européenne sollicitent vos compétences pour résoudre un problème urgent... et
top secret. Imaginez que votre femme soit envoyée sur une île au bout du monde
avec un parfait inconnu, et que l'on perde tout contact avec eux. Imaginez que
vous vous retrouviez isolé par une terrifiante tempête au sommet d'une montagne
en compagnie de scientifiques mystérieux. Imaginez que le nombre des tueurs en
série ait été multiplié par dix depuis cinquante ans. Imaginez que ces
événements soient liés par la violence des hommes. Vous n'avez toujours pas
peur ? » Ca donne envie de lire hein ?
Bon n’y allons pas par quatre chemins, niveau « tenue
de route » c’est beaucoup mieux que les derniers livres écrit par le
monsieur…mais pas encore parfait non plus. Chattam devrait faire attention à ne
pas trop brûler ses cartouches trop vite en écrivant chaque été le roman qui
fera pression sur les « grandes peurs du moment », il y a quelques
temps, c’était la théorie du complot, ici d’une certaine façon l’action de l’homme
sur la Terre…( ok il y a bien plus que cela dans son livre). On regrette donc
une certaine facilité dans le choix des thèmes. Je veux dire par là que parfois
on à l’impression qu’il a regarder la liste des journaux devant lui, scanner
les pages et fait le constat de la terreur ressortant le plus souvent en une ou
en fond de page. Est-ce un mal ? non, ça n’a jamais empêcher personne d’écrire
des romans…et parfois des bons. Mais l’on tombe ici, du moins c’est l’impression
qui en ressort, sur une certaine facilité d’édition. Ok le public à peur de ça,
et bien on va le faire flipper encore plus. C’est dommage car d’un coup (et
encore cela n’engage que moi dans ce jugement) cela pousse à catégoriser tout
de suite le roman comme un polar de l’été, celui que l’on va déguster et
oublier dans les deux semaines qui suivent. Le manque d’envergure et de volonté
de durer sur la longueur (ou juste dans la mémoire collective des auteurs de
thrillers) saute un peu à la figure. Bon mais à part çà ce roman il est bon ou
mauvais ?
Si on le prend en tant que base à un futur film, ça
peut le faire, la matière est là et on à l’impression que Maxime Chattam n’a
écrit ce bouquin que dans cet optique. Qu’on lui achète les droits pour en
faire un bon gros blockbuster. Car autant être honnête si l’on enlève le blabla
pour faire peur comme quoi le monde va mal et blabla, il reste un thriller
nerveux surtout pour l’action qui se déroule sur l’île de Fatu Hiva. Ceux qui
aime LOST en auront pour leur argent. En effet l’action qui se déroule sur ce
bout de Terre est digne d’une version « serial killer » de Lost. Je n’en
dis pas plus, mais disons que l’héroïne va vite se rendre compte que ce qui à
tuer près de 300 personnes de la façon la plus atroce qui soit sur l’île est
toujours en liberté…et que comme les démons « ils » sont légions. La
partie se passant en parallèle avec le mari en montagne est nettement moins
intéressante. Pourquoi ? Tout simplement car plombé par des dialogues pas
toujours forcément utiles et long très long…
La force du bouquin réside dans les passages sur
Fatu Hiva et l’atmosphère glauque et horrible qui y réside. Certes les fins de
chapitres en forme de cliffhanger que Chattam désamorce en deux lignes la page
d’après et les « grands twist » que l’on devine dès le début ne sont
pas toujours heureux, mais à la différence de ces derniers bouquins celui-ci remplit
sa fonction. Se lire facilement, faire passer un bon moment…et malheureusement
c’est tout. De plus tout comme Jean Christophe Grangé à une époque, Chattam
souffre d’un défaut majeur celui de ne pas réussir à terminer ses bouquins
correctement. La mayonnaise prend pendant tout le livre pour retomber mollement
à la fin. Dommage. Un livre correct au final mais sans plus. Le nouveau Grangé
ne devrait plus tarder…patience…
Chandleyr
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