Voilà un petit moment déjà que Chandleyr essaye de me convaincre d’arrêter
de poster des photos d’Indiana Jones 4 pour écrire un petit article de mon crû
pour le site. Ayant un petit peu de mal à trouver un sujet (il faut que dire que j’étais en vacances aux
Bermudes), Chandleyr finit par trouver un argument choc pour me décider: « Vu que t'est le plus déviant
cinématographiquement parlant de nous deux t'as pas envie de faire un ou
deux articles sur un truc japonais avec de gros… » BIP !!!
Bon je suis peut être pas aussi déviant que ça, même si il est vrai qu’à
choisir entre des classiques de Kurosawa, Hitchcock, Cronenberg, Chaplin ou
Michael Bay et des séries B tirant vers le Z, des nanars d’action ou d’horreur,
des « direct to video » nippons ou des « catégorie 3 », mon choix est vite
fait. Dans tous les cas, je dois dire que Chandleyr a vu juste : pourquoi
effectivement ne pas écrire quelques articles sur de films oubliés ou peu
connus, susceptible de vous faire passer une bonne soirée entre amis (prévoyez quand même un karaoké on ne sait
jamais).
Pour entamer cette rubrique, je vais donc vous parler aujourd’hui de Dark Angel un buddy movie (film de potes que tout oppose au début mais
qui par la force des choses, deviennent copains comme cochon à la fin, genre L’Arme Fatal) d’action
matiné de SF fin des 80’s avec en vedette Dolph Lungren (Oui, le méchant boxeur russe de Rocky
4 et maître punisher de l’univers à ses heures perdues) et Brian
Benben (le héros de Dream On). Un film pour lequel j’ai une tendresse
particulière pour deux raisons :
1) Dark Angel possède l’une des répliques les plus tordante de toute
l’histoire du cinéma mondial (si si je
vous assure), mais nous reparlerons un peu plus tard.
2) Je me suis rarement autant amusé dans une salle de cinéma que lors de la
projection de ce film. L’un de nos potes, ne prenant visiblement pas autant de
plaisir que nous devant Doph, s’est mis en tête de nous distraire en nous
frappant avec un magazine. Bien sûr nous avons risposté et très vite tout cela
s’est transformé en une baston d’Actua Ciné (le
mag ciné de l’époque) bientôt suivie d’une course poursuite dans la salle,
et ça devant les rares spectateurs présents. A les jeunes, je vous
jure !!!
Mais revenons à ce fameux Dark Angel,
réalisé par Craig R. Baxley (Action Jackson dont je vous reparlerais une autre fois et plein de téléfilms). L’histoire, comme vous allez vous en apercevoir, vaut son pesant de cacahuètes
(j’adore cette expression). Jack
Caine (Lundgren) est policier pur et
dur, du genre à mettre des tatanes dans la tronche d’abord et à discuter
ensuite. Avec son coéquipier, ils tentent lors d’une opération d’arrêter un
trafiquant de drogue. Pas de bol, voilà que pendant le deal débarque un grand
balèze pas beau qui massacre tout le monde à coup de CD tueur (???). Persuadé dans un premier temps que
le coupable n’est autre que ce fameux trafiquant, Caine continue son enquête
pour le confondre. Pour l’aider, mais aussi pour le contrôler (remember les coups de tatanes first) on
lui adjoint alors un agent du FBI (Benben)
qui lui est plutôt du genre « service service ». Ce que les deux
hommes ignorent, c’est que le grand balèze pas beau est en fait un E.T. dealer
de profession, venu sur terre pour se réapprovisionner en drogue (ici l’endorphine humaine).
Sérieusement, on se demande où les scénaristes vont bien chercher tout ça.
Bon vous vous en doutez avec un tel scénario, Dark Angel ne fait pas dans la dentelle et enchaîne morts violentes,
explosions en tout genre, bastons et autre cascades avec une régularité qui
fait plaisir à voir, le but étant avant tout de distraire le spectateur sans
qu’il ne s’attarde trop sur la débilité du scénario ou le jeu
« endivesque » de la plupart du cast, à l’exception de BenBen génial
en agent du FBI tête claque. Toutefois malgré toute la bonne volonté de son
réalisateur, difficile de ne pas se marrer un bon coup devant les fautes de
goûts qui parsèment le film. A commencer par l’E.T. encore plus inexpressif que
Dolph, fringué comme un desparado de l’Ouest, affublé de lentilles blanches
histoire de bien faire comprendre qu’il vient d’une autre planète mais surtout
armé d’un lanceur de CD aiguisé comme un rasoir (tué par un CD de Céline Dion, l’horreur !) et d’un gun qui
doit tirer des balles thermonucléaires, vu les explosions qu’elles provoquent. Enfin
détail qui a son importance, notre E.T. a la fâcheuse tendance de ponctuer
chaque meutre qu’il commet par cette phrase, voulu sans doute comme un running
gag, « Je suis venu en paix ». Sacré farceur cet E.T !
Chez les gentils, on est guère mieux lotis en particulier Dolph qui
ressemble par moment plus à un Biker qu’à un flic, parle comme un chartier,
dessoude à tour de bras mais qui une fois chez lui, se transforme en mec
classe, admirateur de grands crus et de peinture. Ca c’est de la psychologie !
Mais là où le film fait très fort, c’est dans ses dialogues plein de
finesse et d’humour digne d’un Woody Allen des grands jours et dont je le
répéte, l’une des répliques mérite de rentrer au panthéon des meilleurs
répliques du cinéma. Jugez plutôt :
Dolph pas impressionné du tout : « Et tu vas nous la foutre la
paix maintenant, connard»
Dolph : « You go in
piece »
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