Speed racer, le mot est lâché ! La moindre image, le moindre son ou
délire visuel présent dans la bande annonce est synonyme de plaisir intense
pour le geek qui se respecte. Geek ou juste grand enfant, bien que parfois les
deux soient indissociables. Tiré d’un manga japonais ultra célèbre le pari de
porter Speed Racer sur grand écran était loi d’être une chose facile. Il
fallait bien deux fous pour que cela ait une chance de marcher. Heureusement
pour nous ces deux fous existent et ce sont les frères Wachowski.
Au-delà de l’aspect clinquant,fluo , complètement dingue qu’affiche le film
( un parti pris risqué qui au final fonctionne) C’est surtout « les
codes » ressortant des trailers qui frappent la cible en plein cœur. Les 2
frangins n’ont jamais caché leur désir de faire un film grand public (jusque la
pas de soucis, horde de grand et bon film sont eux aussi des pg13) Certes après
Bound ou Matrix le virage dans le style avait de quoi inquiéter et pourtant en
regardant le dernier trailer de 4 minutes un sentiment envahit l’œil du geek
spectateur : Celui de voir en images ses délires d’enfants, les moments où
l’on s’imaginait pilote de courses sans peur et capable de faire les choses les
plus folles. Le personnage de Speed Racer est fait pour faire rêver les ados,
ceux du genre a chercher à ce qu’on leur renvoie une version sublimé de ce
qu’il aimerait être. Le personnage capable le moment venu de s’affirmer en
challengeant l’image du frère défunt, sauvant l’entreprise familial et jouant
son rôle de protecteur de la famille face au danger qui rode. Et au final
d’être le perso qui emballe la fille à la fin. En gros d’être un peu le héros
que n’importe quel ados rêve d’être.
L’un des défauts majeurs des bandes annonces US est de donner tout le film
en quelques minutes. Un point de détail que j’ai toujours trouver inquiétant (
en effet ce n’est jamais signe de profondeur scénaristique…) Le dernier trailer
de SPEED RACER n’échappe pas à la règle et pourtant réussit au final un exploit
tout con : celui de ne pas le faire en dépit du bon sens !. Certes on
en voit beaucoup mais au moins le teasing fonctionne, on est accroché, ont en
veut plus ! Le marketing fonctionne donc. Tout est passer en revue dans
ces 4 minutes de frénésie visuel : Le héros adolescent devant faire des
choix cornéliens pour sauver sa famille, de la rivalité et de l’amitié
naissante entre les 3 meilleures pilotes du circuit… et de leur alliance pour
venir à bout des machinations qui s’y passent. Sans oublier ce mystérieux
allié/mentor (Racer X) qui challenge sans cesse Speed racer tout en continuant
de l’aider dans les situations les plus critiques. Tout est là pour mettre l’eau
à la bouche du spectateur et c’est le cas…
Cela n’implique peut être que moi ici mais je trouve « geekment »parlant
difficile de ne pas résister a ce déluge qui s’abat sous nos yeux. Il est
parfois difficile de concilier grand spectacle et respect du public. Les
Wachowski font eux l’effort de s’infliger des contraintes supplémentaires digne
d’un Robert Zemeckis. A savoir prendre en compte les avancés technologiques
pour sublimer encore plus le potentiel d’impact visuel qu’aura son histoire
dans les yeux du spectateur. Celui qui après avoir été convaincu par ces séries
de trailers va payer sa place et s’asseoir religieusement pendant 2h dans une
salle obscure. Dans la tête du spectateur « teenager » (vu que c’est
lui qui est le cœur de cible de ce film) une donnée supplémentaire entre en
compte : l’aspect jeux vidéos. Une passerelle très fine que les deux
frangins intègrent aussi dans la façon dont les pilotes prennent en compte les
courses. Ici le fair play n’est pas de rigueur on est plus proche d’un
carmagedon mixé à al sauce Burnout qu’autre chose…et c’est çà qui est jouissif
justement. Les pilotes risquent leur vie aussi bien à cause des circuits ( très
wipeout dans l’esprit) que des autres pilotes bien décider à faire en sorte de
gagner quoi qu’il arrive.
Désormais une seule et dernière chose m’inquiète, si 4 minutes réussissent à
autant me mettre la bave aux lèvres je m’inquiète de mon état physique et
mental une fois que je vais voir le film…ahhhh j’en peux plus !
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