Saturday Geek Fever: Jumper- jump around jump around...

Les films de science fiction pour le public adolescent ces derniers temps ont tendance a souvent tomber dans une grande facilitée. Un constat revenant souvent lors de l’apparition de trilogie ou saga reste celui de ne pas développer le propos de l’histoire correctement et ce dès le 1^er volet. Un 1^er volet d’une saga c’est avant tout un début un milieu et une fin. Une intrigue de base qui trouve sa conclusion à la fin du métrage et une autre qui va courir pendant plusieurs volets. C’est à peu près tout ce que l’on était en droit d’attendre de Jumper. Malheureusement on ne se retrouve pas aussi bien servi que prévu.

Jumper part d’un postulat simple. Encore adolescent notre héros manque de mourir dans un lac gelé et par je ne sais quel miracle se téléporte dans la bibliothèque de son lycée…vous êtes toujours là. Ok…à partir de ce moment, conscient qu’il tient peut être entre ces mains la solution à ces problèmes, il décide de se faire passer pour mort. Il laisse son père alcolo et fuit vers une vie uniquement dédié a voler des banques, draguer des filles et faire tout ce que des montagnes d’argent permet. C’est ici que réside l’erreur numéro 1 du film. Difficile d’aimer un héros qui n’en est pas un et ne fait quasiment rien d’intéressant durant tout le film. Je serai méchant j’irai même jusqu'à dire que de toute façon vu que c’est un héros en carton, normal qu’on ne s’y intéresse pas. Hayden Christensen est vraiment peu charismatique et de toute façon tellement mal servi par ce scénario qu’on ne peut pas trop violemment lui jeter la pierre…

Son personnage en effet se retrouve confronter très vite à une secte tuant les jumpers depuis des siècles : les palladins. A partir de ce moment on serait en droit d’attendre que l’aventure démarre vraiment, qu’une menace tangible face son apparition. Pfiouuuu trop rêver peut nuire à la santé. Du moins c’est ce que pense les scénaristes du film car pour toutes explications du pourquoi du comment de qui sont les palladins, nous n’en aurons que deux. Ils sont méchant et seul dieu à le droit de faire ce que les jumpers font. Après avoir entendu samuel l jackson sortir cette phrase avec une conviction indiquant qu’il est ici pour payer son cheque des impots on finit de perdre espoir dans ce métrage. Mais le coup de grâce vient dans le twist avec la mère du héros qui elle aussi…spoiler est un palladin. Il s’en suit des apparitions sans aucun bon sens, où elle est utiliser pour faire rebondir une intrigue qui s’enlise. Le clou du spectacle résidant dans la scène ou Samuel L jackson découvre que la mère du Heros à menti sur sa vie de famille et a omis de dire au palladin que son fils était un jumper…L’unique personnage tirant son épingle du jeu reste celui de Griffin, un autre jumper engagé dans une quête vengeresse a l’égard des palladins qui ont tuer sa famille.Jamie Bell l’ancien Billy Elliott s’en tire plutôt pas mal dans un rôle qui n’a malheureusement pas un temps de présence assez grand pour sauver Jumper du naufrage.

Dans la forme actuelle Jumper avait les fondations pour faire une saga intéressante. Le potentiel est là…enfin était là. Malheureusement le désaveu public fait par l’écrivain des livres d’origine ( ce dernier a clairement annoncer que ce film n’avait rien a voir avec son Jumper en livre…finit de couler l’entreprise…) n’avait rien pour rassurer le spectateur. Ce qui choque le plus au final est l’amateurisme certain de l’histoire. Le scénario est bâclé et ressemble plus à une ébauche qu’a un vrai produit. En tant que pilote de série Tv pour le petit écran la mayonnaise aurait presque pris. En tant que film ca ne marche pas une seconde. Jumper à tout les tics d’un pilote de série Tv qui veut se faire passer pour un film. C’est ça la magie du cinéma, celle de savoir aussi se planter dans les grandes largeurs par moments.