Quel est la dernière fois que vous avez vraiment eu peur en allant voir un film. Je ne parle pas d’être mort de trouille face à l’océan de niaiseries qui vous envahit par écran interposé, non. Je parle du genre de peur qui vous prend lorsque vous vous retrouver face à un film qui vous prend au tripes. Un de ceux qui après un début banal fait pour endormir votre méfiance vous balance soudainement au milieu de l’horreur la plus incompréhensible. Rec repose sur un postulat à la fois simple et profondément horrible. Ici les héros ne sont pas perdus en plein milieu d’une jungle ou d’un endroit sans personnes autour. Non ils sont en plein centre ville et ce son les autorités qui les empêchent de sortir. Ils sont condamner à survivre dans un véritable enfer alors que la liberté se trouve derrière la porte d’entrée de l’immeuble qui est devenu leur prison.
Techniquement parlant, rec se place dans la lignée d’un Blair Wich Project ou d’un Cloverfield. Toute l’histoire est vue au travers de l’œil d’une caméra. Ici celle d’un reporter accompagné d’une présentatrice d’un show tv lambda. Ce qui aurait du pour eux n’être qu’un reportage de plus se transforme assez vite en une véritable plongée dans l’horreur. Celle-ci est d’autant plus efficace que comme tout les habitants de l’immeuble le spectateur se retrouve très vite envahi par un certain sentiment de malaise. Dès l’arrivée dans l’immeuble et avant même qu’il ne se passe quelque chose,on sent que quelque chose ne va pas dans l’immeuble. L’atmosphère y est pesante, lugubre. L’équipe de pompiers qui les accompagnent s’apprête a aller sur les lieux de l’appel. Au fur et à mesure qu’ils montent les marches menant vers l’appartement de la vieille dame, une sonnette d’alarme se met à retentir dans votre tête. Une légère voir même violente envie de leur hurler de redescendre et de foutre le camp vous prend. Ce n’est que quelques minutes plus tard que vous aurez la confirmation de ce que vous ne faisiez que pressentir depuis le début. Il se passait réellement quelque chose de louche dans l’immeuble.
A la différence d’un Cloverfield où la caméra à l’épaule bien que justifier avait finalement tendance à n’être qu’un gimmick de plus , Rec ne commet pas l’erreur et accomplit un sans faute niveau réalisation. Il en cela aussi beaucoup aider par la courte durée du métrage ( qui ne fait qu’en renforcer l’impact). A chaque fois que l’on aurait put craindre le cliché où bien la peur facile, rec par a contre courant et retourne tout ce que l’on s’attendait à voir pour simplement nous surprendre. Ce qui est le plus effrayant est que comme beaucoup des personnages du film, on arrive rapidement vers un constat glaçant. Aucune lueur d’espoir ne se présentera pour eux. Lentement mais sûrement le piège se referme sur eux frappant ceux auxquelles on s’attend le moins et le plus souvent d’une façon terrifiante. Le film aurait put n’être qu’une repompe de 28 jours plus tard ou d’un Resident Evil, mais finalement on se retrouve face a bien mieux. C’est là que réside la force du film, savoir utiliser les vieilles recettes pour surprendre a nouveau et vous coller une bonne trouille comme on en éprouve que trop rarement.
Glaçant, cruel et sans demi mesure quand il s’agit d’abattre ses protagonistes Rec est une des meilleures surprises de ce début d’année. Un mauvais point par contre pour les américains qui préfèrent en faire un remake plutôt que de sortir le film directement tel quel dans leur cinéma. Cas de figure incompréhensible. Il me semble difficile de croire que le remake sera aussi radical et sans concession que l’original. Film qui a n’en pas douter de par les portes ouvertes et questions qu’il laisse en suspens donnera lieu a une suite. Hypothèse ou possible réalité, je n’en sais encore rien mais croise les doigts pour que ca se fasse. Courez-y !
Chandleyr
Lien vers le site officiel sortie france le 23 avril Courez-y !
ça te dérange pas que ce soir je mette la critique sur le site ?
Rédigé par : Lyricis | 01 avril 2008 à 17:45