Il mare: un trésor du cinéma coréen

Il mare Comédie romantique, real: Lee Hyeon-Seung acteurs : Lee Jeong-Jae, Jeon Ji-hyeon réalisé en 2000

Si il existe bien un point faible plus proéminent que les autres chez moi c’est bel et bien une fascination complète pour les comédies romantiques et les dramas ou mélo pur jus.Le genre de films que l’on à tendance trop vite à classer dans la catégorie des films à minettes ou de ceux qui sont bel et bien assurer de vous faire passer une horrible soirée juste pour satisfaire votre copine. Pour la faire simple, des films qui manquent terriblement de testostérone. Il Mare, mélo coréen racontant une histoire d’amour impossible est clairement l’un d’eux et pourtant…dieu sait que ca n’en affaiblit pas son potentiel filmique. C’est un grand film. Qui a donner d’ailleurs un remake américain quasiment aussi bon que l’original.

En quelques lignes essayer de résumer l’histoire sans en dévoiler les ressorts et les twists relève du sport de haute voltige. Essayons pourtant de le faire. Une jeune femme emménage dans une maison en bord de mer. Celle-ci est un peu à l’abandon, son ancien propriétaire ayant laisser tout tel quel avant de ne plus laisser de trace. La jeune femme dès les premières minutes nous apparaît comme légèrement à la dérive. Actrice d’une vie pas vraiment sensationnelle, elle voit dans cette maison un point d’ancrage pour se ressourcer. Voir même redémarrer quelque chose de neuf. Un nouveau point de départ où elle ne sera pas seule, la maison étant toujours habité par un occupant peu bavard…une boule de poils, cabot batard et attachant. C’est ici que l’histoire prend son envol, la maison dispose d’une boite aux lettres somme toute banale…à un détail près. Détail que la nouvelle locataire va vite découvrir, elle peut grâce à celle-ci dialoguer avec l’ancien propriétaire de la maison…qui lui se trouve deux ans en arrière dans le temps.

Oui le pitch n’est pas forcément des plus limpides, il est voir même tordue comme base de départ. Pourtant très vite une chose frappe le spectateur, c’est que malgré tout ce que l’on peut être amener à avoir comme appréhension. Comment faire en sorte de nouer une relation avec une personne quand celle-ci se trouve deux ans dans le passé et mystérieusement absent dans le présent. L’homme que l’on va découvrir dans le passé est lui aussi une sorte de pendant de la jeune femme avec qui il correspond. Il mare est le portrait de deux personnes qui ont eu en commun cette maison. Lieu d’ancrage auxquelles ils se sont raccrocher pour ne pas partir à la dérive et qui au final est peut être l’ultime chose qui les sauvera l’un et l’autre. Directement ou indirectement. La force de ce film au-delà de la finesse de son histoire qui joue sur les paradoxes temporels avec brio c’est bel et bien son duo d’acteurs.

Pour qu’un mélo marche il faut remplir avant tout une condition simple. Il faut que les acteurs soient capable de provoquer une émotion profonde chez le spectateur. Au-delà de se trouver face à une belle plante ou un spécimen de beau gosse mono expressif paralysé sur l’expression grosse endive, les héros de ces films doivent être universelles. Parler à tous et toutes. C’est bel et bien le cas ici. Humain, plein de fissures et de doutes, ces deux personnages nous parlent de suite et ce sans le moindre effort, on les adoptent et vivons « par procuration » ce moment de vie qui est le leur et où nous jouons le rôle de voyeur. Rôle qui dans la vraie vie vous ferait passer directement par la case prison, mais qui ici bien au contraire vous donne envie de reprendre le contrôle de votre propre existence. Parfois les mélos et comédie romantique, qu’ils soient à fin triste ou bonne on cette force de vous faire réfléchir sur votre propre vie. De faire en sorte que vous trouviez la force au fond de vous de vous remettre les idées en place et peut être faire le petit je ne sais quoi nécessaire pour que votre vie ressemble enfin à quelque chose. C’est ca qui est bien avec le cinéma parfois ca vous donne envie de vomir mais parfois et surtout dans ce cas la, ca vous fait aimer encore plus l’existence qui est la votre.

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